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La kinésithérapie en mission humanitaire

Ce rôle a été rendu possible par l’amélioration des conditions de soins dans les dispensaires où Terre d’Azur intervient. En quoi consiste notre action ? Notre intervention concerne essentiellement des femmes et des hommes se plaignant de troubles musculo-squelettiques anciens et généralisés (« mal partout »). Ceux-ci peuvent être reliés aux conditions de vie et de travail pénibles, avec du matériel inapproprié, et par port de charges lourdes sur la tête.

Lorsque ces seuls troubles sont avérés, notre protocole consiste à :

  • apprendre au patient des gestes simples de mobilisation passive et active pour lever des blocages articulaires.
  • donner des conseils d’hygiène et d’ergonomie à partir d’exercices adaptés (âge, sexe, profession…).

Pour mener à bien ce programme, nous utilisons des encarts avec démonstration et mise en pratique auprès de la population.

Troubles locomoteurs

Nous pouvons améliorer d’autres troubles locomoteurs en fournissant du petit matériel : orthèses, attelles, béquilles et cadres de marche. Pour cela, nous essayons souvent d’impliquer un parent ou un ami pour la poursuite à domicile de ce traitement.

Nous recourons également à une prescription prudente de médicaments peu chers et disponibles sur place (antalgique, antiinflammatoire). Mais nous expliquons surtout que cette prise de médicament ne doit pas remplacer les mesures d’ergonomie qui sont plus efficaces à long terme.

Par la même occasion, nous repérons, en posant des questions et avec un examen attentif, d’autres pathologies : hypertension artérielle, paludisme, parasitoses, séquelles d’accident non ou mal traitées, pieds bots, drépanocytose… Ces situations nécessitent alors l’aide de notre équipe médicale qui confirme et prend en charge ces pathologies sur place ou à l’hôpital.

L’exemple du Togo

Pour prendre l’exemple de la mission au Togo, notre collaboration avec le kinésithérapeute de l’hôpital de Tabligbo s’est avérée fructueuse. Elle permet d’étendre l’offre de soins sur place et en continuité de celle prodiguée lors de notre passage. Elle s’étend ainsi à d’autres hôpitaux disposant d’un service de rééducation pour une prise en charge du suivi de certaines pathologies.

Enfin, les réunions en petit groupe ou « en salle d’attente » (école du dos) permettent de sensibiliser à ces problèmes d’ergonomie et d’hygiène. Nous pensons les étendre avec un support informatique adapté. Il nous semble ainsi possible de modifier toutes ces habitudes culturelles et socialement ancrées dans les populations que nous recevons.

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